David tout sourire devant une cuve d'indigo de 500 litres à Mercin |
C'est aussi un passionné d'histoire... du bleu. Branchez-le sur le sujet du pastel pour voir son visage s'éclairer et expliquer combien l'histoire du pastel et de l'indigo est indissociable dans le sud de la France - lire l'article suite à sa conférence du mois d’août à Lautrec!
Nuancier moderne à la recherche des bleus d'autrefois |
Montage d'une cuve au henné
David nous a guidés pas à pas dans cette aventure de la transformation de l'indican, précurseur de l'indigo, en indoxyle puis en indirubine pour que les molécules se fixent durablement aux fibres textiles et leur apportent ces belles nuances de bleu.
Les pains d'indigo séché sont durs mais assez friables, on les écrase au mortier avant de les passer au blender |
Préparation de la pâte d'indigo, même s'il n'est pas soluble, il doit être bien humidifié en amont. |
Catherine touille |
Françoise surveille le sirop de dates |
A la cuve remplie d'une infusion de henné encore chaude, David ajoute la pâte d'indigo et le sirop de dates |
ensuite le lait de chaux |
et on pallie pour bien tout mélanger. |
Pallier - l'incontournable geste du teinturier
Pallier une cuve de 500 litres demande un bon tour de bras. . |
Une belle fleur d'indigo |
Nous nous entraînerons tour à tour à faire apparaître la fleur d'indigo, et nous tremperons les mains et même les bras dans la cuve tiède et parfumée pour teinter nos pièces! |
Entretien des cuves
Ensuite, il faut bien prendre bien soin des cuves. Cela veut dire les pallier matin et soir, et tenir un tableau de bord rigoureux comprenant les mesures de Ph, la température et les observations sur la cuve pour ensuite pouvoir agir et rectifier l'équilibre si nécessaire.
Calibrage du Phmètre entre 7 et 4 |
Cécilia prend le Ph |
Belle fleurée en surface |
Observation hands-on : l'indirube bleuit la main. C'est bon signe pour la teinture! |
ou disons plutôt les heures de teinture car nous allons réaliser une échelle de nuances qui suit un protocole très précis de temps de teinture, d'oxydation et de teinture à nouveau. Processus précis qui demande beaucoup de concentration. 30 secondes pour le pied puis par exemple 5mn+5mn+10mn pour obtenir des bleus plus ou moins soutenus.
Catherine et Nathalie préparent leurs échantillons |
Grande cuve de 500 litres au henné |
Pour teindre dans la cuve au sulfate de fer, on doit porter des gants. Elle est réservée aux fibres cellulosiques. |
Le plaisir de tremper les mains directement dans la cuve au henné |
Les petits échantillons sont mis à sécher à l'ombre. Attention les nuances sont subtiles et gare au mélange... |
Belles nuances de bleu de nos échelles sur laine et coton. |
Marie mesure le Ph |
Test pour voir si le jus du bain bleuit au contact de l'air dans une cuillère, signe d'une cuve active |
ou carrément mettre la main sur l'indirubine. |
Gestes du teinturier
Teindre de petits échantillons, c'est un début. David nous a montré comment teindre une grande pièce et réussir à obtenir une couleur uniforme, une belle harmonie, sur toute la pièce.
Eviter les plis et les bulles en trempant le tissu progressivement dans la cuve |
Pas de panique si le tissu sort de la cuve verdâtre et marbré... |
Un généreux coup de jet d'eau pour activer l'oxydation |
... et le bleu apparaît et se confirme. |
Les mains dans le bain
Marie toute contente, Flou sous l'émotion! |
Shibori avec des petits cailloux pour faire des réserves |
Notre production sèche à l'ombre |
1000 mercis David, maintenant il reste à mettre tout cela en pratique! |
Laurence et moi en bleu jusqu'au bout des ongles |